dimanche 22 mai 2011

Boulogne-Billancourt bientôt privatisée (?)

Cela devient une (sale) habitude de la part de la municipalité de céder ses (ou plutôt nos) espaces publics à des projets privés...

Après le projet visant à amputer un espace vert et des tennis publics (et gratuits) par une infrastructure privée (Le Parc des Glacières), après le démantèlement des installations sportives de la rue Thiers pour y faire pousser une barre d'immeubles R+5 et R+6, voici maintenant que se dessine la vente du terrain communal  pour y bâtir des immeubles privatifs de 6 à 10 étages.

Un pas de plus dans l’anéantissement des espaces verts et sportifs publics au profit du tout-béton privatisé...

Bien sûr :
- la majorité actuelle s'enorgueillit de vouloir redresser les finances publiques
- la belle valorisation du foncier sur Boulogne-Billancourt suscite bien des appétits.

Preuve s'il en est qu'il s'agit là d'une stratégie à courte vue et contraire à l'intérêt citoyen, la majorité municipale UMP a commencé à se disloquer.

Continuons donc à faire entendre nos voix pour mettre un terme au délire urbanistique qui voudrait transformer Boulogne en Manhattan du pauvre (Central Park en moins, hélas...) et relayons largement les pétitions  :


Restons mobilisés ;-)

Bienvenue dans la Vallée des Promoteurs !

Pardon à Thierry Solère de lui emprunter sa formule, mais quand le désastre boulonnais divise jusque au sommet  de la majorité municipale, cela mérite d'être remarqué...


Thierry Solère, vice-président UMP du conseil général, premier adjoint au maire de Boulogne en charge notamment des grands travaux,  et suppléant de Pierre-Christophe Baguet à l’Assemblée nationale , vient en effet de démissionner. Au coeur de la rupture, l'aménagement de l'Ile Seguin.... et les promesses électorales trahies.


Pour en savoir plus sur les raisons qui ont poussé  Thierry Solère à sa décision, vous pouvez lire l'interview donnée au Parisien et l'article lié.


Pierre-Christophe Baguet, qui aime tant les chantiers, en a créé un beau au sein de ses propres  rangs...

samedi 12 mars 2011

Ping-pong contre tennis : lettre à Pierre-Christophe Baguet

Les suites concrètes données à la réunion de quartier du 9 Février se font attendre du côté de la Mairie...  d'autant que le Conseil Municipal du lendemain n'a pas traduit -si l'on prête foi aux propos de Gauthier Mougin, Maire-Adjoint - la révolte des Boulonnais ni les engagements de réflexion de Pierre-Christophe Baguet 


Je vous recommande le visionnage de la 15ème à la 26ème minutes de la video, qui évoque spécifiquement le problème des Glacières : moins de 24H00 après la réunion de quartier du 9 février, les vagues engagements de la Mairie semblent déjà oubliés...

Le Collectif s'est donc rappelé récemment au bon souvenir de M. Le Maire : voici la lettre qui lui a été adressée cette semaine par Michel De Place :

Le 11 mars 2011                                                                                                   
Projets concernant le Parc des Glacières 
Monsieur le Maire, 
Nous faisons suite à la réunion de quartier du 9 février à laquelle vous avez bien voulu nous associer.
Tout d’abord, nous vous remercions pour votre écoute et pour les engagements que vous avez pris :-       recherche d’autres solutions,-       étude avec l’atelier jean Nouvel d’une implantation de terrains de sports sur l’Ile Seguin,-       réunion de nos représentants avec le bureau d’études avant la décision,-       ne pas détruire d’arbres. 
Nous conservons toutefois certains motifs d’inquiétude :-       parce que vous n’avez pas renoncé expressément à l’implantation des tennis dans le Parc des Glacières-       parce que la retransmission du Conseil municipal du 10 février n’a pas fait état de l’ambiance de la réunion du 9 février. Nous sommes d’accord sur le climat d’écoute, mais regrettons qu’il n’y ait pas en d’allusion au fait que la salle (qui s’est bien comportée par ailleurs), était dans sa grande majorité, violemment hostile au projet.-       parce que les propos tenus par  Monsieur MOUGIN, étrangers à ce qui s’était dit la veille, ont été  extrêmement négatifs quand à la possibilité de trouver une solution alternative. 
Nous aimerions recevoir rapidement un signal positif concernant l’abandon du projet sur le Parc des Glacières et en attendant être informés de l’évolution des recherches. Nous sommes convaincus qu’il existe des solutions et restons déterminés dans notre volonté de défendre le Parc des Glacières.
Nous comptons sur vous pour permettre leur mise en œuvre. Nous vous en remercions par avance et vous prions de croire, Monsieur le Maire, en notre considération distinguée.  
 Pour le collectif de défense du Parc des GlacièresMichel de PLACE   
Copie : Christine BRUNEAU Maire adjoint chargée du Développement durable, des Espaces verts, de l’Aménagement des berges de la Seine.




Au fait, Madame Bruneau, on ne vous a pas entendue sur la question des Glacières : c'est pourtant le dernier espace vert sur Billancourt...

On n'en peut PLU : donnez votre avis !

Parmi les solutions possibles pour éviter la destruction gratuite (sic)  figure une implantation du TCBB sur l'ile Seguin. L'ancienne enclave Renault fait l'objet d'un PLU (pour Plan Local d'Urbanisme) qui laisse songeur.

Pour en savoir plus, voici la lettre adressée par Michel de Place, Président du Collectif pour la Protection du Parc des Glacières, au Commissaire-enquêteur.... Car, il faut le savoir, chaque PLU doit faire l'objet d'un processus de concertation qui donne aux Boulonnais l'opportunité de se faire entendre, via un registre disponible à la Mairie, sur lequel vous pouvez écrire vos commentaires et interrogations  ou coller des documents. 
Attention : pour exprimer votre opinion, la date limite est le 2 avril
REVISION SIMPLIFIEE DU PLU DE L’ILE SEGUIN  
Monsieur le Commissaire Enquêteur,
Je considère que le projet concernant le PLU de l’Ile Seguin est, sous certains aspects, un non-sens humain, économique, écologique et qu’il va à l’encontre des intérêts des Boulonnais et des habitants des communes voisines. 
 Hyper densificationLe projet conduit à 337500 m2 construits. Nous rappelons qu’en 2005 le commissaire enquêteur avait recommandé 175000 m2, et  que le Conseil Municipal du 7/7/2005 avait approuvé cette surface (le candidat Baguet a lui-même proposé 110000m2).
Le projet de PLU semble ne pas tenir compte du fait que l’avis du Conseil Municipal avait entrainé l’abandon des 3 recours introduits par les associations. C’est risqué !
Cette densification dont nous percevons mal la justification est inadaptée aux infrastructures de la ville, aux moyens d’accès à l’Ile et au Trapèze (totalement enclavé et déjà naturellement saturé). 
 Gâchis écologiqueOn nous annonce 7 ha d’espaces verts sur l’Ile.
Qui peut le croire ? L’Ile ne fait que 11 ha. Comment mettre sur la surface restante (4ha), les constructions projetées (337500m2) ainsi que la voirie.
Comment peut-on considérer des « espaces verts » qui seraient sous verrière ?
Comment peut-on gâcher le site exceptionnel des coteaux de Meudon ?
Comment peut-on casser la vallée verte du val de Seine (entre les iles de St Germain et de Puteaux majoritairement dédiées au sport et aux espaces verts) ?
Quand aux terrains de sport, ils brillent par leur absence alors que la ville en manque cruellement et que, pour ce motif, elle veut amputer le Parc des Glacières. 
 Non sens économique
On veut mettre 164500 m2 de bureaux.Qui les occuperait ?  Trop de bureaux sont déjà inoccupés dans Boulogne et ceux-ci seraient isolés, sous équipés en transport (il faudra attendre au minimum 15 ans pour bénéficier du réseau Grand Paris), sans accès commode (les ponts), et avec peu de stationnement.
 Ma recommandation 
Une constructibilité limitée à 175000 m2 en allégeant notamment le programme de bureaux.
Un espace réservé au sport.
Cette préconisation aurait pour effet de calmer le jeu sur l’Ile Seguin, de dé densifier le quartier et  d’améliorer la situation calamiteuse du manque d’équipements sportifs sur Boulogne.
Elle permettrait aussi d’éviter le scandale qui consisterait à bétonner le Parc des Glacières et à priver nombre de gens (dont certains de condition très modeste) de leur lieu de loisir et de rencontre. 
Michel de PLACE

dimanche 20 février 2011

Une réunion de quartier pas comme les autres

Compte-rendu de la réunion de quartier du 9 février 2011

Les Conseillers de quartier, Marie-Laure GODIN Maire adjoint et Sylvie
ROUGNON avaient organisé le 9 février une rencontre de quartier en présence
du Député Maire. Cette rencontre s'est tenue au Gymnase Robert DOISNEAU.

La salle était comble (600 personnes selon la mairie, ce qui est exceptionnel
mais justifié par l’enjeu du Parc des Glacières), très tendue et très en
colère.
Le Maire avait réservé une place à la tribune à des représentants du Collectif de
défense du Parc des Glacières (Jean Claude BLANC, Michel de PLACE et
Bernard VINAY), ainsi qu'aux représentants du TCBB (Pierre LAURENCIN) et de la
section Foot de l'ACBB (Jacques MIGAUD).

Les carences en matière d'équipements sportif à Boulogne ont d'abord été
mises en avant. Ces carences ont été amplifiées par l’absence totale de terrains de
sport sur le nouveau quartier du trapèze. Rien n’a été de prévu !
Michel de PLACE en a donné acte, mais il a dit qu'à ce vrai problème on apportait une mauvaise solution.

Il a rappelé qu'on ne bétonne pas un espace vert en Centre ville et qu'on ne
privatise pas des terrains de sport libres d'accès, les seuls de
Boulogne
.

Il a également rappelé que notre quartier comportait de habitants d'origines
et de conditions diverses, que ce parc constituait un lieu de convivialité,
de mixité et de
cohésion sociale.

On ne peut détruire un tel lieu.

Il a enfin insisté sur le fait que ce quartier était aussi habité par des
personnes de condition modeste, petitement logées, et qui ne partaient pas toutes en
vacances. Que, par conséquent, le mètre carré d'espace vert y était plus précieux
qu'ailleurs et q
u'il serait donc immoral de confisquer à des gens de condition
modeste leur
espace de détente pour le réserver à des personnes nettement plus
favorisées et
venant majoritairement d'autres quartiers.

Jean-Claude BLANC a justifié la non destruction d’espace vert sur le parc
des Glacières par la forte densité de la population sur notre
quartier
. Il a précisé que la Cité du pont de Sèvres comporte 5.800 habitants soit 580 habitants à
l’hectare, que le quartier No 3 (ancien périmètre) comporte 12.500 habitants plus les
nouveaux habitants du trapèze et des îlots épars soit 15 à 16.000 habitants. Au total
nous arrivons à une moyenne de 300 habitants à l’ha pour le 3ème quartier à
comparer à une moyenne de 200 habitants à l'hectare pour la ville...

Bernard VINAY a rappelé que le Parc avait déjà été amputé de
tout un espace dédié aux enfants (devenu le solarium de la piscine). Il a rappelé au Maire
son engagement de rétablir le passage vers le marché entre la piscine et la
patinoire.
Parmi les interventions du public, une personne a fait remarquer que la
destruction partielle du Parc des Glacières ne résoudrait en rien les carences
d’équipement sportif de la ville et que, après avoir grignoté une partie du parc, il n’y aurait aucune raison de ne pas continuer.

La salle, très réactive, a largement soutenu les propos des
défenseurs du Parc
par ses applaudissements soutenus.

Le Maire a ensuite évoqué des solutions possibles - il a, semble t’il, écarté le projet rue de Meudon, réalisant ce que pouvait représenter une muraille de plus de 14m de haut devant les fenêtres des
riverains,
- il n’a pas écarté un projet côté patinoire, tout en éliminant une orientation Nord-Sud,
- il a dit qu’il étudiait d’autres solutions :
o fond du nouveau parc de Billancourt,
o pointe ilot V,
o stade le Gallo en hauteur avec anciens terrains Thomson et club hippique,
o et même Ile Seguin

Il s’est engagé à ne pas détruire d’arbres dans le parc.

Il réunira nos représentants avec le Bureau d’études avant la décision.

Notre position

Notre mobilisation et la chaleur de la salle ont été un grand moment.
Il est certain que cette mobilisation met le Maire dans l’embarras.

Nous lui donnons acte du fait qu’il cherche des solutions alternatives.

Mais il n’a pas expressément renoncé aux Glacières et rien ne nous dit qu’après
avoir examiné les autres solutions il nous dise « Désolé mais c’est encore sur les
Glacières que c’est le moins mal »

La retransmission du Conseil municipal du 10 février nous laisse pessimistes
à cet égard.

Pour cette raison, nous devons rester mobilisés et continuer nos
actions de
sensibilisation des Boulonnais.

Nous refusons la possibilité que les tennis s’installent sur le Parc
de Glacières
quelqu’en soit l’endroit.

Le collectif pour la defense du Parc des Glacieres